La tendance est à l'Aveyron
Comme vous ne le savez pas, je suis une tchiote picarde. Pour être plus précis, de l'Oise, charmant département au sud de la Picardie. Tellement attachant comme département qu'à 19 ans j'emménageais dans le 17ème à Paris chez ma tatie d'amour. J'ai très vite oublié les paysages plats et brumeux, les villes ouvrières et les départementales mais jamais ma jolie maison et mes parents adorés. J'ai adoré me perdre dans les rues parisiennes, flâner dans les jardins, courir les expositions. Un jour, j'ai rencontré un charmant jeune homme. Un pur, un dur, un tatoué, aveyronnais. Et là stupeur, je ne situais pas du tout ce coin de France. Le premier été, quand nous sommes arrivés dans ce village du bout de la France, à Saint Amans des côts, je sais ça ne s'invente pas...ben j'ai presque regretté la Picardie. Il faisait gris, froid, les gens étaient bizarres à savoir sauvages face à la parisienne bronzée en tongs que j'étais. J'ai menacé de rentrer à Paris ou de descendre dans le Sud, très au Sud. Mais que nenni, les vacances désormais seraient au pays. Alors le lendemain, je suis allée acheter un gros gilet, des chaussettes, des bottes pour monter à l'assaut de l'Aubrac. J'ai croisé des vaches aux yeux sublimes au milieu de la brume matinale, l'Aubrac une révélation. Un paysage unique, qui aujourd'hui m'apporte paix et sérénité. Mes enfants courent dans les bruyères en été et se couchent dans la neige en hiver. L'Aveyron, le département 12, au bout de la France, on y mange de la saucisse aligot et certains en ont même fait une chanson.